Les infections génitales par les papillomavirus humains (HPV) sont la cause de nombreux cancers, dont la quasi-totalité des cancers du col de l'utérus. Chez les jeunes adultes, ces infections sont très prévalentes (plus de 20 % des 18-25 ans sont infectés) mais peu étudiées car elles sont généralement asymptomatiques et bénignes. Pourtant, ce sont elles qui dans de rares cas dégénèrent en cancers des dizaines d’années plus tard. De plus, le contexte vaccinal exerce une pression de sélection nouvelle sur les HPV. Il y a donc urgence à mieux comprendre l’histoire naturelle des infections HPV aiguës et en particulier l’interaction entre le virus, les cellules épithéliales, le système immunitaire et le microbiote génital.
Le but de ce colloque sera de replacer l'infection HPV dans son contexte écologique, avec un focus particulier sur la réponse immunitaire et le microbiote vaginal. Il réunira des cliniciens, des immunologistes, des modélisateurs, des biologistes de l'évolution, des épidémiologistes, des experts en génomique environnementale et du microbiote vaginal. En plus d’une vision multi-disciplinaire, le colloque mettra en avant des approches multi-niveaux en liant les processus intra-cellulaires, les processus intra-hôte et les dynamiques épidémiologiques.
Orateurs invités
Laia Alemany (Institut Catalan d’Oncologie, Barcelone, Espagne)